Fil de navigation UIB

Minute culturelle

 

Le Ramadan est le mois où les soupes et potages sont très présents sur nos tables. Inséparables de l'iftar quotidien, ces soupes déclinent un savoir-faire qui a des racines profondes. Certaines recettes qui sont toujours à l'honneur méritent qu'on les évoque pour leur lien avec notre culture culinaire et aussi leurs saveurs inégalables.

Commençons par le bon vieux "sder", parsemé de câpres et si emblématique des soupes tunisiennes.Evoquons les fameuses "hlalem", ces pâtes qu'on pétrit puis qu'on coupe menu avant de les mettre à sécher sur un tamis. Parlons aussi des "chorbas" les plus simples qu'on apprête avec les langues d'oiseau (lsen asfour) avec des petits morceaux de viande, de poisson ou de poulet. Et puis, n'oublions pas la "douida" qui n'est autre que la vermicelle des Italiens que nous appelons pour une de ses variantes "cheveux d'ange". Et n'oublions pas aussi la sonorité très italienne de notre mot "broudou", évocateur de cent et un potages. Que diriez-vous d'une "chorba frik"? C'est de l'orge qu'on utilise dans ce cas. D'ailleurs, on appelle cette variante de soupe "tchicha". On peut aussi goûter une bonne tchicha au poulpe séché à la mode sfaxienne ou kerkenienne. Comment oublier le " borghol " ? Cette recette au blé qu'on cuit en le portant à ébullition avant de le concasser est l'une de nos plus anciennes soupes. On en mangeait déjà au temps des Puniques et des Romains ! Pour ceux qui auront la patience de le préparer un borghol aux osbanes a une saveur inoubliable. Parlons enfin du "hsou" et de ses variantes. Cette soupe très onctueuse et épaisse se décline aussi dans les préparations nommées "thrid" et "bazin" dans certaines régions de Tunisie.

Enfin, rien de mieux qu'une bonne vieille "mhamssa" de la tradition pour vous donner la chaleur nécessaire pour affronter la pire des météos.

Tout un patrimoine culinaire qui souligne que le très répandu "lablabi" n'est qu'un arbre qui cache une forêt de soupes et potages de jadis et de toujours...